Karstique: Les roches calcaires sont solubles dans les eaux météoriques, induisant la formation de conduits naturels (grottes et gouffres), qui confèrent aux massifs une morphologie et une hydrologie particulière que l'on appelle karst. Le drainage des précipitations y est essentiellement souterrain. L'eau s'infiltre d'abord à travers un sol plus ou moins épais et perméable, puis atteint la roche calcaire qu'elle traverse verticalement par une zone non-saturée dont l'épaisseur peut dépasser 1000 mètres. L'eau s'écoule ensuite dans une zone noyée où les conduits sont remplis d'eau. Le karst alimente en eau potable environ 20% des habitants de la planète.
Hydraulique: L'essentiel des écoulements souterrains sont turbulents dans les massifs karstiques. L'eau circule à travers des réseaux complexes de conduits superposés et variablement saturés en fonction des débits. Les mises en charge sont souvent spectaculaires (plusieurs centaines de mètres). Des exemples concrets de données acquises dans différentes grottes et sources et leur modélisation seront présentés. Les modèles existants sont toutefois peu efficaces concernant la simulation du transport (traceurs, polluants), des intermittences fréquemment observées, ou des mélanges entre eau douce et eau de mer. Les flux d'eau conditionnent partiellement les flux thermiques à travers les massifs karstiques, mais ce sont bien les flux d'air qui semblent généralement dominer et conditionner la température des massifs. Un schéma conceptuel sera présenté. Ces défis pour les hydrogéologues pourraient être relevés en collaborant davantage avec les mécaniciens des fluides...