La microfluidique a connu ces dernières années un essor important à la fois dans des perspectives de fournir des systèmes pour le diagnostic médical, mais également d'un point de vue fondamental sur la compréhension des mécanismes physiques intervenant à ces échelles. Dans cette présentation nous proposons d'illustrer le second aspect. Nous verrons à travers trois exemples, que le confinement peut jouer un rôle important dans les systèmes diphasiques (bulles, gouttes, mousses) et doit être pris en compte dans les modèles. Entre autre, nous verrons que i) l’étude de la brisure de gouttes dans une jonction en T montre qu’il existe une certaine gamme de paramètres (en termes de nombre capillaire et d’extension initiale de la goutte) pour laquelle la brisure est pilotée par le confinement géométrique et l’extension de la goutte, et que des arguments classiques utilisant l’instabilité de Rayleigh-Plateau ne fonctionnent plus à ces échelles ; ii) les lois classiques qui prédisent la vitesse d'une goutte doivent également être amendées aux faibles vitesse du fait des interactions répulsives des interfaces entre elles qui entrent en jeu ; iii) enfin, nous montrerons que la microfluidique constitue un cadre idéal pour étudier la fabrication de matériaux structurés contrôlés type mousse (matériaux catalytiques, phononiques...).